"Jouer pour ne pas perdre": quand Lens "pousse le ballon"!!!

Je suis devant un champs de patate et devant 2 équipes de foot qui font parties, selon canal+, du "onze d'Europe"( émission censée être les 11 plus belles affiches de foot du week-end, ici aussi ridicule que Lyon faisant partie du défunt G14...). Bon, ils ont du cheval sur Canal, c'est peut etre moi qui ne comprends plus rien. Bref, je regarde Rennes-Lens et je vois qu'en 10 minutes, Lens se prendsun but.
Alors oui, c'est un lob de génie du trop rare J. Leroy, mais quand on joue à l'extérieur pour pousser le ballon, ne pas attaquer, s'attendre que Maoulida se transforme en D. Drogba et prenne le ballon et remonte la moitié du terrain en dribblant tous les défenseurs et en mettant une lucarne au gardien adverse; on ne peut s'en prendre qu'à soi même quand on prend un but. Car, les Lensois étaient venus pour ne pas prendre de but et maintenant qu'il reste 75minutes et qu'ils en ont pris un, que font-ils? Se révoltent-ils comme face à l'OM (mettant 3 buts en 2e mi-temps)? Dur à croire sachant qu'ils ne jouent pas à domicile et devant ce très beau public lensois qui est encore là même si il commence à se plaindre; en même temps, on peut aisément le comprendre. Donc, maitenant que leur plan initial est à l'eau et qu'ils semblent dépourvus de joueur (peut-être l'ancien international Carrière) pour réagir, il ne reste plus qu'à prier ou à ne trop perdre...
Les footballeurs et leur entraineur ont la mémoire courte (ou sont betes) mais il suffit de se rappeler de l'épopée bordelaise de 1996 qui les avait menés en finale de la coupe de l'UEFA( perdue contre le Bayern de Munich: http://fr.uefa.com/competitions/uefacup/history/season=1995/intro.html) et en parallèle de leur parcours chaotique en championnat pour comprendre et se rappeller que: malgré les résultats et enjeux, les équipes se sauvent par le jeu!!! Bien sur, le foot et sa totalité ne se composen( pas seulement des buts et résultats et un beau match peut se solder par un "0-0" avec de très beaux tacles et occasions.
Quand je parle du "jeu", c'est justement cette capacité qu'avait eu Bordeaux à jouer (d'accord, il yavait Zidane dans leur rang, ça aide...), à tout donner, à être à la limite de la rupture jusqu'à la fatigue (comme lors de la finale de la C3 ou bien du carton jaune pris par Zidane pour une faute d'anti-jeu débile où il lance le ballon d'énervement dans les tribunes; jaune qui le privera de finale aller: http://www.cs.umu.se/~kenth/95_96/uefa_5_2.htm . Lisez les commentaires laissés par le monsieur qui fait les fiches, c'est succulent de chauvinisme...).
Tout le monde n'a pas l'effectif qu'avait Bordeaux à l'époque avec des joueurs comme le gardien G. Huard ou bien encore C. Dugarry (1er marqeur de la coupe du monde 1998: http://www.worldcup.fr/resultats/F-A12juin.html), B. Lizarazu, Z. Zidane, R. Witschge, le "roc" Prunier (un des rares français à avoir joué au Danemark: http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Prunier), etc...
Revenons de ce voyage dans le temps et prenons aujourd'hui des équipes comme Nancy ou Nice qui malgré leur effectif réduit réussisse à se sauver par le jeu. Prenons le contre exemple de Monaco qui avec ses recrues exotiques (Néné le bresillien, remplacant de remplacant avant d'arriver, Almieron qui ne s'est jamais imposé à la Juve, Piquionne qui ira surement plantéer après en Angleterre, etc... Un recrutement onéreux de plus de 20M d'euros...) ne sera surement pas qualifié pour le prochaine coupe d'Europe (vu leur public, ce n'est pas un mal: plus bas taux de remplisage de la L1)...
Alors c'est sur que le foot n'est pas une science exacte et qu'un joueur à plus de mal à s'exprimer dans une équipe qui va mal. Mais, l'histoire a prouvé que c'est par le jeu que c'est équipe s'en sont sortis. Et même si ce n'était pas le cas, je préférerais voir mon équipe descendre en s'étant battu et ayant trouvé au classement plus fort que moi que ce que propose actuellement Lens. Mais bon, je ne suis pas payé comme eux et ne ressens pas la pression des actionnaires, moi...